Exojacket

L’idée de développer un exosquelette pour nos métiers remonte à 2013

Une première étude a cherché des solutions adaptées au montage. Nos monteurs utilisent des déboulonneuses et des visseuses particulièrement lourdes pour l’ouverture et la fermeture d’équipements industriels comme des cuves, des échangeurs, des tuyauteries. Dans un environnement industriel avec des échafaudages, des accès par échelles à crinoline, il fallait trouver une solution légère et compacte. Finalement l’idée d’un exosquelette a évolué vers un compensateur de poids fixé sur la structure de la zone.

Fort de cette expérience réussie, SODI a entrepris de se pencher sur la problématique de la Très Haute Pression début 2016. Pour de nombreux décapages de surfaces ou nettoyages de pièces, les opérateurs utilisent un pistolet muni de buses à l’extrémité. Dans ce cas, il s’agit de compenser le poids du pistolet et la poussée du jet d’eau. Contrairement au montage, la poussée du jet d’eau a des directions variables selon l’orientation du pistolet. La gravité est toujours verticale. Mais la poussée du jet d’eau a une composante horizontale à laquelle s’oppose l’opérateur en se penchant en avant. Cette poussée du jet d’eau peut aussi avoir une composante verticale qui soulage ou augmente le poids du pistolet. Les exosquelettes existant reprennent uniquement des charges comme celle de la caméra du cameraman sur le terrain de foot.

Il a donc fallu partir d’une feuille blanche. Après un brainstorming et un état des solutions existantes, cette étude a abouti à trois prototypes testés en septembre 2016. Plus farfelus les uns que les autres, ils ont permis de tester des concepts : rotule articulée en appui sur le buste, piston fixé à une chaussure, manchette de reprise, harnais. La rotule ne restait pas alignée avec la poussée du jet d’eau, le piston empêchait de marcher, la manchette de reprise était inconfortable, le harnais était à perfectionner. Ainsi deux nouveaux prototypes ont été testés en décembre 2016 dont un seul a été retenu.

Le principe de l’Exojacket est de reprendre les forces engendrées par un pistolet Très Haute Pression et de les répartir sur le corps comme le fait un exosquelette. Harnais constitué d’un squelette en aluminium recouvert de mousse confortable, il est comporte deux potences au dessus des épaules et d’un bras déporté latéral. Il s’enfile comme un sac à dos et s’ajuste à la taille et aux jambes. Des cordelettes accrochées aux potences supportent le poids et règlent la hauteur du pistolet. Une cordelette fixée à l’extrémité du bras déporté reprend la poussée du jet d’eau et permet de caler la gâchette de façon optimale.

Exojacket

Nota : le port des EPI était incomplet lors de cette démonstration.

Ce produit unique et original a été breveté.

En mars 2017, une version optimisée a été testée dans certaines agences et a permis de lancer la fabrication d’un nouvel Exojacket livré en octobre 2017.

Une tournée nationale avec des démonstrations et des tests sur chantiers a permis d’écouter les remarques des opérateurs et d’intégrer des modifications sur :

  • l’ergonomie (forme du squelette, écartement des potences pour ne pas gêner le port de casques auditifs, système de réglage de la longueur des cordelettes, tailles adaptées à toutes les corpulences),
  • la facilité d’utilisation (bras déporté pour droitier et gaucher, goupilles autobloquantes, serrage sans outil du support de pistolet)
  • la répartition des efforts (tirants réglables entre le bras déporté et le harnais),

Début 2018, Le MASE Sud Ouest a sollicité ses membres pour présenter une innovation au MASE AWARDS. L’agence SODI de Bordeaux a décidé de porter ce projet marquant. Parmi 17 dossiers, 7 ont été retenus par un jury. Pour retenir 4 finalistes, des visites sur le terrain ont  confronté les dossiers à la réalité et à l’appréciation des auditeurs. Ainsi, SIMOREP à Bassens a accepté l’organisation d’une démonstration sur leur aire de lavage avec les équipes de SODI. Enfin, les 4 finalistes dont SODI ont été départagés par un vote depuis une application téléchargée sur smartphone par l’ensemble des membres présents (environ 400 personnes). Le vote s’est fondé sur une vidéo de présentation et des démonstrations sur stand. Chacun pouvait enfiler l’Exojacket ou soupeser le poids d’un pistolet de 8 kg à bout de bras.

SODI est le grand gagnant de cette finale !

Les équipes SODI sont fières d’avoir reçu ce trophée, symbole de leur recherche permanente de solutions innovantes.

Mais quels sont les avantages de cette invention ?

  • Sécurité :

L’Exojacket maintient le pistolet et empêche toute coupure du corps si le pistolet est suffisamment long. Le port des EPI spécifiques (tabliers, guêtres) n’est plus obligatoire sous certaines conditions.

  • Santé :

La poussée du jet d’eau et le poids du pistolet sont répartis sur tout le corps par le harnais et n’agissent plus uniquement sur le bras et l’épaule. Le dos est beaucoup moins sollicité quand le pistolet est dirigé vers le haut. L’opérateur évitera des troubles musculo-squelettiques et les crampes et il sera moins fatigué en fin de journée.

  • Maniabilité :

La robotisation ne s’adapte pas à toutes les configurations, elle est coûteuse et longue à mettre en œuvre. Avec son principe original, l’Exojacket apporte l’adaptabilité de l’homme et la maniabilité du pistolet en accroissant la sécurité et en diminuant les risques pour la santé.

Aujourd’hui, chaque agence est équipée d’un Exojacket y compris SODI en Allemagne.

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